KINSHASA, 18 août 2006 (AFP) - Le chef de l'Etat sortant de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, conserve la première place dans la
course à la présidentielle, avec un score inférieur à 50% des suffrages exprimés, selon des résultats partiels vendredi portant sur 54% des inscrits.

M. Kabila obtient 47,6% des suffrages exprimés, largement devant le vice-président et ex-rebelle Jean-Pierre Bemba, qui en recueille 17,2%, selon
des résultats affichés par la Commission électorale indépendante (CEI) et compilés par l'AFP.

L'opposant historique Antoine Gizenga arrive en troisième position avec 11,2% des suffrages exprimés.

Nzanga Mobutu, le fils de l'ancien dictateur zaïrois Mobutu Sese Seko, et le médecin Oscar Kashala, qui a passé une vingtaine d'années aux Etats-Unis,
se partagent les quatrième et cinquième places, avec respectivement 5,2% et 3,1%.

Ces résultats portent sur 54% des quelque 25 millions d'inscrits.

Les chiffres affichés samedi concernent seulement cinq des 24 communes de la capitale. A Kinshasa, M. Bemba décroche jusqu'à présent 51,7% des suffrages
exprimés.

Pour être élu au premier tour de la présidentielle, l'un des 32 candidats doit obtenir la majorité absolue des suffrages exprimés. En cas de second
tour, les électeurs seront appelés aux urnes le 29 octobre.

La CEI doit annoncer d'ici dimanche la totalité des résultats provisoires de la présidentielle. "Ce délai reste jusque-là maintenu", a déclaré vendredi
à l'AFP le président de la CEI, Apollinaire Malu Malu.

Les résultats seront proclamés par la Cour suprême de justice au plus tard le 31 août, après examen d'éventuels contentieux.

Parmi les zones pour lesquelles on attend encore des résultats, il y a notamment Kinshasa, le Sud-Kivu et des localités du Katanga, deux provinces de
l'est où M. Kabila est populaire, et quelques circonscriptions de l'Equateur (ouest), région d'origine de M. Bemba.

Les Congolais devaient élire le 30 juillet leurs président et députés lors des premiers scrutins démocratiques et libres en plus de quarante ans dans
l'ex-Zaïre.