C'est ce lundi 31 juillet qu'expire le délai accordé par le Sénat à Jean-Pierre Bemba pour des soins médicaux au Portugal. Le parti du sénateur Bemba, le MLC, estime que les conditions sécuritaires pour le retour de son leader ne sont pas encore réunies. C'est pourquoi, ce parti dit attendre "un geste de bonne volonté politique de la part du chef de l'Etat", rapporte radiookapi.net
«Je crois que la contrainte majeure aujourd'hui pour le retour de Jean-Pierre Bemba n'est pas le délai du Sénat, mais c'est la volonté politique traduite en terme de conditions de sécurité minimum, non pas seulement pour Jean-Pierre Bemba, mais aussi pour tous les Congolais », a déclaré M. Busa.
Par contre, les poursuites judiciaires contre l'ancien vice-président Bemba n'effraient pas le MLC parce qu'elles sont vides de contenu, a-t-il soutenu. Le séjour prolongé de M. Bemba à l'étranger ne pourra-t-il pas l'empêcher de briguer le poste du coordonnateur de l'opposition par exemple ? "Pas du tout" , a rétorqué Jean-Lucien Busa. Et d'ajouter : « On a appris dans l'histoire du monde que des acteurs politiques sont restés en dehors de leur pays. Ce qui n'est pas notre souhait parce que nous sommes rassurés que Jean-Pierre va rentrer bientôt. Mais il faut continuer à gérer l'opposition et les partis politiques » Le 2e vice-président du groupe parlementaire du MLC se rappelle le cas de Nelson Mandela dont le parti a fonctionné sous sa direction pendant les 27 ans qu'il a passés en prison. Avec le développement de la technologie de la communication, il est possible de «manager » son parti tout en étant à distance, a-t-il conclu.