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La PNC: La restauration de l'autorité de l'Etat demeure mon cheval de bataille

MONUC - 12 septembre 2007

Dans une déclaration récente de prise de fonction, l'Inspecteur Divisionnaire en chef de la Police Nationale, le Lieutenant Général John Numbi, a assuré que la Police Nationale Congolaise allait tout mettre en ?uvre pour restaurer l'autorité de l'Etat conformément à l'ordonnance de sa nomination. Dans une déclaration récente de prise de fonction, l’Inspecteur Divisionnaire en chef de la Police Nationale, le Lieutenant Général John Numbi, a assuré que la Police Nationale Congolaise allait tout mettre en œuvre pour restaurer l’autorité de l’Etat conformément à l’ordonnance de sa nomination. Quelles sont les mesures prises jusque là pour assurer l’ordre public, la sécurité des personnes et de leurs biens dans la ville de Kinshasa? John Numbi répond avec force détails à cette question d’actualité et à bien d’autres dans cette interview recueillie la semaine dernière.


ENTRETIEN

Comment entendez-vous restaurer l’autorité de l’Etat, dans le cadre des responsabilités qui vous sont confiées?

La restauration de l’autorité de l’Etat demeure mon cheval de bataille. Nous devons à tout prix restaurer cette autorité, mais de quelle manière? Nous devons lutter sévèrement contre la criminalité, protéger la population ainsi que ses biens dans notre mission traditionnelle. Nous avons déjà réussi à réguler la fluidité de la circulation routière, ce qui était hier un mythe. Aujourd’hui, curieusement nous constatons que les Kinois sont polis, ils peuvent facilement obéir et changer.

Et pourtant nous avons utilisé les mêmes agents et les mêmes officiers de police, en charge de la circulation routière. Aujourd’hui, par un dynamisme que nous avons seulement insufflé à ces personnes, elles sont en train de suivre progressivement notre philosophie et ramener de l’ordre. Nous allons travailler sur la base légale et faire respecter la loi. C’est de cette manière seulement que les policiers peuvent travailler comme des professionnels.

La population kinoise se plaint de plus en plus du taux assez élevé de criminalité, dans la ville de Kinshasa. Peut-on connaître les actions menées sous votre direction pour enrayer ou réduire cette criminalité?

Les Kinois apprécient le travail qu’effectue la police aujourd’hui. C’est vrai que ce n’est pas par un coup de bâton magique que nous allons tout enrayer.

Vous savez autant que moi ce qui s’est passé les 20, 21 et 22 mars 2007. Les ex-éléments de la Garde de l’ancien vice -président Bemba ont été disséminés partout à travers la ville de Kinshasa. On ne va pas leur demander par ‘’la Bible’’ de déposer leurs armes.

Ils continuent à faire n’importe quoi. Mais, la police est à leurs trousses. Nous sommes en train de bien étudier la carte géographique de Kinshasa, nous allons bien boucher toutes les portes de sorties afin de les empêcher de commettre de nouveaux forfaits. La police a déployé de grands moyens partout, et nous allons collaborer avec la population pour mettre fin à la criminalité et au grand banditisme.

Il y a également de nombreux actes, notamment des violences sexuelles à l’encontre des femmes dont la Police est accusée; qu’est ce que vous en dites?

Je ne veux pas vilipender un policier ou un officier de police puisque c’est moi qui commande la police. Je dois porter le fardeau de tous les actes posés par les policiers.

Il faut savoir que les actes d’un ou de quelques policiers posés dans la vie courante ne peuvent être imputés à la Police Nationale tout entière. Il y a, certes, des cas isolés. Les policiers congolais qui commettront ces actes ignobles de violations sexuelles, s’ils sont vérifiés, n’échapperont pas à la rigueur de la loi. Je resterai vigilant.
Nous ne pouvons pas accepter que la police qui est chargée de protéger la population, la police dont la population attend le secours puisse se livrer à des actes aussi ignobles. C’est pourquoi nous allons passer maintenant à une autre étape, en créant une police de proximité, qui vivra aux côtés de la population, pour mieux appréhender ses problèmes, une police en laquelle la population aura confiance et en laquelle elle doit espérer la paix et la sécurité pour elle-même et pour ses biens.

Ne pensez-vous pas que l’incivisme dont est accusée la police, est dû aussi au mauvais traitement salarial qui lui est infligé?

Merci pour la question. Ce n’est pas parce que le policier est mal payé qu’il doit se faire justice lui-même en prenant les biens d’autrui, des biens qui ne lui appartiennent pas.

Non, nous sommes dans un Etat de droit et nous revenons de très loin; il faut savoir être patient. Le gouvernement fournit des efforts pour améliorer le salaire du policier. Cependant, l’amélioration des salaires ne constitue pas seulement l’affaire du policier, c’est l’affaire de tous les fonctionnaires de l’Etat. Nous devons veiller au social du policier.

Quelles sont les attentes de la police par rapport à la MONUC et à l’ensemble de la communauté internationale?

L’attente est universelle, parce que nous avons besoin d’une police professionnelle. Nous ne pouvons que remercier la MONUC, la communauté internationale qui ont formé les policiers pour sécuriser les élections, donc, aider à instaurer la démocratie au Congo. Et maintenant cette communauté internationale a constaté qu’il nous faut une police professionnelle; c’est pourquoi elle est en train de nous aider à reformer notre police. Il revient en premier lieu à l’Etat d’exprimer ses besoins; et le soutien de la communauté internationale suivra.

Comment commentez-vous le déploiement par la MONUC des policiers congolais dans les missions de maintien de la paix des Nations Unies?

Je suis très heureux, parce que nous avons été absents pendant longtemps sur la scène internationale. Maintenant nous allons y revenir et c’est bon ! Cela donnera une autre image de notre police.
Cet échange d’expériences est une bonne chose et nous allons continuer à faire plus pour notre police pour que nous ayons une meilleure visibilité. Nous souhaitons même qu ce soit tout un contingent qui soit envoyé à l’étranger pour accomplir cette mission.
En tout cas, je ne peux que souhaiter un bon service à ces officiers qui vont partir. Ils doivent bien se comporter, en respectant l’officier sous lequel ils vont travailler et la loi des pays dans lesquels ils vont travailler.




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