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L'UNC dénonce «une démarche politique immorale, irresponsable et frisant la tricherie»

Le Phare - 6 janvier 2011
Joseph Kabila

La peur aurait-elle changé de camp ? Oui, a répondu Mme Odette BABANDOA, l’AMP est plongée dans une telle panique généralisée qu’elle ne sait plus où mettre la tête et cela depuis le départ définitif de Vital KAMERHE du PPRD et le retour triomphal d’Etienne TSHISEKEDI. C’était lors de la conférence présidée et tenue avant-hier au siège social de ce parti situé sur l’avenue de l’Enseignement à Kasavubu par cette ancienne ministre des Transports et Communication sous feu L.D. KABILA et qui s’est présentée comme l’un des membres fondateurs de ce nouveau-né de la grande famille des partis politiques en RDC. Entourée par certains cadres de l’UNC, Odette BABANDOA a focalisé ses critiques essentiellement sur le projet de la révision constitutionnelle que la majorité présidentielle vient de rendre public par la voix du porte-parole du gouvernement et dont l’essentiel concerne la loi électorale. En prônant une élection présidentielle en un seul tour contrairement à l’article 71 de la constitution en vigueur.


Oui, la peur a envahi la famille se réclamant proche du président de la République car il y a peu ses ténors ne cessaient de crier sur tous les toits que Joseph KABILA Kabange obtiendrait la majorité absolue dès le premier tour de l’élection présidentielle prévue pour le mois de novembre prochain. Pourquoi ont-ils tout d’un coup changé d’option en prenant fait et cause pour le scrutin présidentiel en un seul tour s’ils sont convaincus et rassurés que leur candidat déjà proclamé ne va effectuer qu’une simple promenade de santé ? La panique est d’une telle ampleur, a-t-elle regretté, que les ténors de l’AMP ont même perdu le sens de la mesure, de l’honneur et de la décence en tenant des propos méprisants, mensongers et calomnieux non seulement à l’endroit du peuple congolais dont pourtant ils se réclament mais chose curieuse et impensable sur la personne du président national de l’UNC qui a pris le courage de quitter la barque de l’AMP qui est en train de couler parce que les promesses faites en 2006 lors de la campagne électorale n’ont pas été tenues.

Démarche politique immorale, irresponsable et frisant la tricherie

Odette BABANDOA ne s’est pas empêchée de rappeler le discours sur l’état de la Nation tenu par le chef de l’Etat le 6 décembre 2007 devant les deux chambres du parlement réunies en congrès et dans lequel il rejetait en des termes sans équivoques : «  je ne peux en finir avec les réformes juridiques sans nous mettre en garde contre la tentative de vouloir régler tout dysfonctionnement éventuel des institutions par une révision constitutionnelle. En principe, la loi fondamentale d’un pays ne devrait être modifiée qu’en cas d’extrême nécessité et uniquement dans l’intérêt supérieur de la nation ». Et pourtant, l’un des ténors de la famille présidentielle le nommé Tshibangu Kalala député de Tshilenge et de surcroît professeur de droit interne, était parvenu à réunir les signatures requises à et effet.
Le motif de compression budgétaire invoqué par le Porte-parole du gouvernement ne tient pas debout, a indiqué Odette BABANDOA car si cela était fondé, la question aurait été débattue lors de la session budgétaire du mois de septembre dernier. Par ailleurs, le chef de l’Etat s’était engagé au nom du gouvernement de mettre à la disposition de la CENI le 60 % de l’enveloppe prévue pour les élections et que la communauté internationale prendrait en son compte le reste du financement de ce processus électoral. Ce qui étonne et qui démontre que ce projet ne constitue pas moins qu’une démarche politique immorale, irresponsable et frisant la tricherie, a déploré Mme BABANDOA, c’est que l’AMP tient à changer les règles du jeu à la veille des élections. En outre, ce n’est pas en une seule législature que l’on peut évaluer à suffisance le bon fonctionnement des institutions mises en place par la constitution du 18 février 2006 qui a comme particularité d’avoir été le fruit d’un consensus entre le pouvoir, l’opposition armée, l’opposition pacifique ainsi que els forces vives de la nation au lendemain des négociations politiques inter congolaises de Sun City. ET comme vient de le dire un acteur politique français, il vaut mieux être proclamé élu avec 25 % des voix président de la République en France qu’en RDC. Car pour un pays comme le nôtre où vivent 453 tribus le scrutin majoritaire à deux tours permet au président élu de se présenter comme rassembleur et au dessus de tout clivage géographique et tribalo ethnique.

Mépris à l’endroit du sénat


Il est étonnant de constater dans la démarche de la majorité résidentielle un tel mépris à l’endroit de la chambre haute du parlement dans la mesure le projet de la révision constitutionnelle n’a pas tenu compte de l’ordre du jour de la présente session extraordinaire. En effet, l’article 116 de la constitution en vigueur stipule que ; «  chaque chambre du Parlement peut être convoquée en session extraordinaire par son président sur un ordre du jour déterminé, à la demande soit de son Bureau, soit de la moitié de ses membres, soit du Président de la République, soit du Gouvernement. La clôture intervient dès que la chambre a épuisé l’ordre du jour pour lequel elle a été convoquée et, au plus tard, trente jours à compter de la date de la session ». Or, a fait remarquer Mme Odette BABANDOA, seule l’assemblée nationale ne peut procéder à une révision constitutionnelle dès lors qu’aux termes de l’article sus évoqué le Sénat ne peut plus inscrire à son ordre du jour cette question qui risque de mettre le feu à la baraque Congo Démocratique. L’UNC demeure convaincue que le Bureau du Sénat ne se laissera pas rouler par les avances de ceux qui semblent oublier que des pans entiers du pays de Patrice LUMUMBA  croupissent encore dans l’insécurité, les viols, les massacres, les pillages et les destructions méchantes. L’UNC en appelle aussi au chef de l’Etat en sa qualité de garant de la constitution et du bon fonctionnement des institutions de se méfier « de ceux qui veulent opérer un passage en force en voulant à tout prix modifier la constitution alors que les raisons juridiques et d’opportunité ne le permettent pas ». Enfin, l’UNC en appelle à la « vigilance du vaillant peuple congolais de s’opposer catégoriquement à ce projet qui ne tient pas compte de ses intérêts qui postulent la stabilité des institutions, gage de son développement durable et le respect par tous des lois de la République ».


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