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L'ONU impose des sanctions aux chefs de milices et criminels

MISNA - 3 novembre 2005 17:09

D'anciens commandants rebelles, des chefs de factions armées soutenues par le Rwanda et l'Ouganda pour le contrôle des richesses naturelles, mais également d'anciens généraux gouvernementaux et des trafiquants d'armes sont les destinataires - une quinzaine - de sanctions imposées hier par l'Onu. Leurs noms sont encore peu nombreux mais, pour la première fois, la communauté internationale a décrété leur interdiction de se rendre à l'étranger, le gel immédiat de toutes leurs ressources économiques à l'étranger et toute action qui puisse leur assurer un retour financier. Figurent sur la liste des chefs rebelles déjà arrêtés dans la province orientale de l'Ituri où, après 50.000 morts et un demi million de déplacés, en quelques mois, la mission de paix de l'Onu (Monuc) a réussi à "décapiter" les principales factions armées. Des personnages tels que Thomas Lubanga, chef de l'Union des Patriotes congolais (Upc), Chief Kahwa, ex-président d'une autre faction (Pusic) ou Jérôme Kakwavu, leader d'un autre groupe armé (Ucd-Facp) nommé général de l'armée gouvernementale, qui ont été pendant des années à la tête de groupes armés coupables de massacres de civils alors qu'ils géraient des trafics d'or, de coltan et d'autres minerais, sont accusés de violations des droits de l'Homme et pour la première fois, ils font l'objet de sanctions individuelles au niveau international. La liste comprend également les noms de deux personnages en cavale, les ex-officiers congolais Jules Mutebusi et Laurent Nkunda, qui en juin 2004 guidèrent un groupe d'insurgés à la conquête de Bukavu, dans le Sud-Kivu, provoquant près de 80 morts. Les sanctions s'appliquent également au "docteur" Ignace Murwanashy-Aka, résident en Allemagne, président des Fdlr (Forces démocratiques de libération du Rwanda), rébellion hutue rwandaise accusée de violences dans l'Est du Congo ; il est impliqué, lit-on dans la liste préparée par un comité spécial du Conseil de sécurité de l'Onu, dans un trafic d'armes, en violation de l'embargo. Et encore, Douglas Mpano, dirigeant de la compagnie aérienne "Grands Lacs", dont les appareils "sont utilisés pour l'assistance aux groupes rebelles" indique encore le document. La "liste noire" compte également un Ougandais (James Nyakuni), ce qui confirme le rôle de ce pays dans le trafic d'armes destinées aux groupes rebelles. La guerre de 1998-2003 s'est soldée par non moins de 2,5 à 3 millions de victimes, dues au conflit, à la famine et à la maladie. Dans l'Est du Congo, l'insécurité perdure et malgré le désarmement de 15.000 rebelles en Ituri, la Monuc ne parvient pas à empêcher les violences dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu.




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