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Message du Chef de l'Etat à la Nation à l'occasion du nouvel an 2009

Joseph Kabila - 1 janvier 2009
Joseph Kabila


Chers compatriotes,

Nous voici, une fois encore, à ce rendre-vous du passage d’une année à l’autre ; à ce moment doublement significatif où notre regard se veut à la fois rétrospectif et prospectif.

Pour notre pays, autant que pour le monde, l’année qui s’achève aura été difficile. Elle restera à plusieurs égards mémorable.

Plus que jamais, la demonstrandum a en été faite que la paix n’est possible qu’avec le concours de actif et sincère de tous ; et que sans bonne foi, même les meilleurs accords, quoique signés de manière solennelle s’avèrent inopérationnels.

Il a aussi été établi que, face à la mondialisation et à la globalisation, l’appel à la responsabilité et à la bonne gouvernance ne devrait pas uniquement concerner les petits et les faibles.
Mieux ; il devrait s’adresser davantage aux grands et puissants, l’onde de choc de leur faillite étant sans limite.

Mes chers compatriotes,

Ouverte sous les meilleurs auspices, avec la tenue et la conclusion heureuse de la Conférence sur la paix, la sécurité et le développement dans les régions du Nord Kivu et du Sud Kivu, l’année 2008 se voulait porteuse d’espoirs.

Espoir malheureusement tôt démenti, de la paix complètement rétablie.

Espoir contrarié, mais toujours justifié, d’un avenir prometteur, avec la relance de l’économie et le démarrage des cinq chantiers.

Sur le plan sécuritaire, nous pensions en avoir fini avec la comptabilité macabre du nombre de vies innocentes, souvent fauchées en pleine jeunesse et de celle, dégradante, du nombre de femmes et de filles violées, ou soumises à des graves sévices.

C’était sans compter avec les ennemis de la paix qui viennent, une fois encore, d’enlever la vie à des centaines de nos compatriotes, à Doruma et Faraje, dans le District- de Haut Uélé.

Que les familles victimes de ces actes, que nulle cause ne peut justifier, encore moins excuser, veuillent bien trouver ici, l’expression renouvelée de la solidarité compatissante de la nation.

Sur le plan économique et financier, les résultats de douze derniers mois ont été plutôt louables, pour un pays post-conflit, un Etat fragile, à l’aube de sa refondation.

En l’absence de tout appui budgétaire, en dépit des urgences sécuritaire et humanitaires et dans un contexte international marqué par le renchérissement, sans précédant, des prix des produits pétroliers et de ceux des produites alimentaires, les équilibres macro-économiques ont été sauvegardés, tandis que les taux de croissance a frôlé le seuil de deux chiffres.

Cette performance est d’autant moins anodine qu’il y a à peine huit ans, le taux de croissance de notre économie était négatif, et qu’il faut remonter à un quart de siècle plus tôt, pour retrouver un taux de croissance avoisinant. Elle l’est aussi, parce qu’elle annonçait bien plus qu’une embellie passagère.

Le reprise au niveau de l’économie réelle a en effet été enregistrée dans plusieurs secteurs porteurs dont, principalement, les bâtiments et travaux publics, les mines et services.

Mes chers compatriotes,

Du fait de la crise financière et de la récession économique qui, telle une gangrène, frappe les une après les autres les pays moteurs de la croissance mondiale, l’horizon s’est brutalement assombri il y quelques mois.

Il n’en est pas pour autant définitivement bouché, à condition que, de cette année contrastée, Nous dégagions des balises pour une nouvelle année plus sereine et plus prometteuse.

La première de ces balises c’est la confiance.

Confiance en notre pays d’abord. Un pays de rêve !

Confiance en notre destin, comme peuple, ensuite. Un destin de grandeur!

Le Congo est en effet le meilleur héritage que nous ayons en partage. C’est une valeur sure, permettant d’envisager l’avenir avec assurance, en dépit des contingences.

Mais le Congo est aussi un pays post-conflit, un pays dont le développement, dans un environnement international incertain, ressemble à un voyage en mer par mauvais temps.

Dans un tel voyage, il faut s’habituer eu cabotage. Et pour autant qu’autour du capitaine soit soudé l’équipage, le fait que l’horizon sans cesse recule, n’enlève pas à la mer tout rivage, ni au bateau toute certitude d’accostage.

La deuxième balise c’est la responsabilité.

Responsabilité de la part des gouvernants, effectifs ou en puissance, car ils portent les aspirations et le sort de la collectivité. La compétition politique, aussi légitime soit-elle, est en effet sans noblesse et sans valeur morale, si elle perd de vue sa finalité suprême, à savoir : le service du peuple, le bien-être des citoyens, la sauvegarde de la Nation.

Responsabilité aussi de la part des citoyens, personnes physiques et morales, qui ne peuvent, face aux défis de l’heure, se contenter du rôle de spectateur.

C’est à eux et nul autre, qu’il revient de forger Notre destin.

La troisième balise c’est le caractère incontournable, plus que jamais confirmé, du travail de l’effort productif, comme source de progrès.

Ce travail doit être canalisé et organisé.

A un moment contesté, l’Etat vient, à la faveur de la crise mondiale, d’être réhabilité dans son rôle essentiel de garant du bien général et de régulateur de lien social.
Sans remettre en cause Notre option fondamentale pour l’économie libérale, le Gouvernement de la République a donc été instruit de prendre toutes sa part dans la préparation et la sécurisation de notre avenir économique.

Dans cette optique, et accentuant la tendance déjà amorcée, avec la récente acquisition des tracteurs agricoles et des engins de génie civil, l’accent sera désormais mis sur l’augmentation de la production nationale dans tous les domaines, particulièrement dans le domaine agricole.

Quant au système bancaire, il sera encouragé à poursuivre une politique du crédit à l’économie plus ambitieuse, de manière à contribuer au développement de l’initiative privée locale et des petites et moyennes entreprises.

Réduire notre dépendance extérieure, développer le tissu industriel national et mettre l’économie congolaise à l’abri des aléas de la spéculation financière, telles sont nos options stratégiques pour le futur.

Mes chers compatriotes,

L’histoire récente du monde montre à suffisance qu’il n’est point besoin de transgresser les lois de son pays pour triompher une cause ; qu’en matière des droits humains, le succès est d’autant plus sûr et durable qu’il est acquis sans causer des blessures excessives, et que les meilleurs garanties pour l’intégration et la réussite des minorités sont l’Etat de droit et la politique d »égalité de chances.

Elle montre aussi que rien n’est impossible à un homme, et moins encore à un peuple, qui sait où il va et ce qu’il veut, qui cultive le respect des règles, la fraternité et la solidarité et qui, en toute adversité, voit une opportunité.

Puissions – nous nous en inspirer à l’aube de cette année nouvelle !

Mes chers compatriotes,

Nos objectifs pour l’année qui s’ouvre sont et demeurent ceux assignés au Gouvernement au moment de sa constitution, et approuvés par l’Assemblée Nationale à l’occasion de son investiture.

Il s’agit d’abord de la consolidation de la paix et de la sécurité particulière à l’Est du pays.

Notre volonté d’y arriver est indéniable et toutes les voies seront exploitées à cet effet.

Il s’agit ensuite de la reconstruction du pays par la consolidation du cadre macro-économique et la mise en œuvre des cinq chantiers, levant ainsi les principaux obstacles à l’essor du secteur privé, à la création des richesses et à une plus grande offre d’emplois.

Il s’agit enfin de l’amélioration des conditions de vie des populations et du bien-être des congolais. C’est cela le but ultime de tous nos efforts.

J’en appelle donc, une fois encore, à ce que plus que jamais Nous soyons tous unis autour de ces objectifs et mobilisés, comme un seul homme, pour les réaliser.

Mon vœu le plus ardant est qu’en 2009, chacun de nous fasse l’exaltante expérience de la dignité et des dividendes que procure le travail ; qu’il trouve, dans la justesse de notre vision commune, les raisons d’espérer et dans le leadership de ses gouvernants, celles de s’engager.

Ensemble, et avec l’aide de Dieu, faisons de 2009 un nouveau départ, une année pas comme les autres.

Bonne et heureuse nouvelle année à tous !




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