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ONU: La mise en accusation de Thomas Lubanga n'est qu'un début

MONUC - 6 mars 2007 17:28

Radhika Coomaraswamy

La Représentante Spéciale de l’ONU pour les enfants dans les conflits armés, Radhika Coomaraswamy, est en RDC depuis le 05 mars 2007 pour une visite de six jours. Elle doit soulever les problématiques des enfants associés aux groupes armés, de la violence sexuelle et de l’impunité avec les autorités Congolaises. A Kinshasa, elle nous a expliqué davantage le but de sa visite avant d’entamer une tournée à l’Est du pays.


Entretien


Quel est le but de votre visite en RDC?

Le Premier ministre et le Ministre de la Défense m'ont assuré que le gouvernement va traiter ce sujet avec priorité

Je suis venu ici pour soulever certaines préoccupations concernant les enfants avec le gouvernement et la société civile. Cette préoccupation a déjà été soulevée par le groupe de travail du Conseil de sécurité des Nations Unies.

Ces inquiétudes concernent le problème de l’impunité des violations graves des Droits de l’enfant et des Droits de l’Homme. Notamment, le recrutement des enfants, leur désarmement et leur réintégration et les problèmes liés aux violences sexuelles.

On a déjà soulevé tous ces problèmes avec les agences des Nations Unies ainsi qu’avec le gouvernement. Il est encourageant de voir qu’il y a un engagement de la part du gouvernement et les agences des Nations Unies pour considérer ces problèmes.

Le Premier ministre et le Ministre de la Défense m’ont assuré que le gouvernement va traiter ce sujet avec priorité.


Comment allez-vous collaborer avec le gouvernement dans la lutte contre le recrutement des enfants par les groupes armées?

A l’égard du recrutement des enfants, la MONUC collabore à l’identification des mineurs parmi les ex-combattants dans le processus de démobilisation. Je pense que bientôt le PNUD, l’UNICEF et la Banque Mondiale vont aussi s’associer au processus de réintégration de ces enfants.


Thomas Lubanga, un des leaders des miliciens, sera jugé par la Cour Pénale Internationale pour le recrutement des enfants. Est ce que vous pensez qu’il y aura d’autres inculpations ?

Tout doit avoir un commencement et la mise en accusation de Thomas Lubanga est le début. S’il y a d’autres qui ont commis des crimes similaires, ils seront aussi jugés par la Cour Pénale Internationale, si les charges sont confirmées.
Le sujet de la réintégration est probablement le plus grand défi au Congo

J’espère que les lois internationales et nationales ont leurs propres procédures pour accuser ces gens. On va inciter l’auditeur militaire, les juges et le procureur pour qu’ils les jugent.


Quels sont les problèmes auxquels doit faire face le processus de réintégration des enfants associés aux forces armées?

Le sujet de la réintégration est probablement le plus grand défi au Congo. Suivant d’autres expériences ailleurs dans le monde, on sait que c’est un processus très difficile parce que souvent les enfants ne veulent pas rentrer chez eux. Et s’ils rentrent chez eux, souvent ils quittent et sont re-recrutés, ou ils partent ailleurs dans d’autres pays pour rejoindre des forces ou groupes armés, ou bien ils deviennent des criminelles associés aux gangs. Il y a tous ces problèmes.

On a besoin de traiter ces problèmes de deux façons. La première, c’est d’aider l’enfant, dans ses besoins psychosociaux, l’encadrer et lui donner l’éducation et le savoir faire pour qu’il s’ouvre au monde avec confiance.

Il est important aussi de préparer la communauté pour qu’elle reçoive ces enfants, cela implique qu’on commence à avoir des systèmes scolaires, des facilités sportives, des centres de recréation, des centres de santé et des groupes de jeunes. Avec tout cela, ces enfants pourront être intégrés plus facilement dans leurs communautés.


La CONADER a des problèmes financiers, pensez-vous qu’il y aura des fonds pour qu’elle puisse continuer son travail?

Je pense que la CONADER peut continuer son programme. Je pense que la communauté internationale est très préoccupée par ce sujet, mais pour le moment elle est en train de réfléchir sur la manière dont elle peut contribuer le mieux à ce processus. En ce qui concerne la réintégration qui s’inscrit dans le long terme, il y a des discussions sur cette question et j’espère que dans les prochains mois on aura des résultats concrets.




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