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Des milliers de déplacés katangais oubliés

KINSHASA, le 3 août (IRIN) - Des milliers de civils ont fui les combats qui se déroulent dans certains territoires de la province du Katanga, en République démocratique du Congo (RDC), selon la presse locale et deux ONG internationales.

« Plus de 15 000 personnes déplacées sont arrivées dans le village de Mukubu, depuis le mois de mai », a indiqué M. Loick Barriquand, responsable de programmes pour l'ONG Médecins sans frontières (MSF), qui gère un nouveau projet de soins de santé primaire dans le village.

Selon M. Barriquand, les combats qui se sont déroulés lundi opposaient l'armée régulière aux miliciens Maï-Maï.

« La population est victime des exactions commises par les deux camps », a-t-il précisé.

La mission des Nations unies en RDC (MONUC) ne dispose d'aucune troupe dans le nord ou le centre du Katanga, a confié à IRIN le lieutenant colonel Thierry Provendier, porte-parole de la MONUC.

« Nous ne pouvons pas déployer des troupes sur l'ensemble du territoire de RDC, car nos effectifs sont insuffisants », a-t-il déclaré.

Selon le lieutenant colonel Provendier, la MONUC a été informée des récents combats qui se déroulaient dans la région, mais elle n'a pas encore pu y dépêcher de mission d'observation pour vérifier ces informations.

Des affrontements passés sous silence

A en croire certains travailleurs humanitaires présents dans la province du Katanga, les affrontements dans cette région ont eu très peu d'écho sur le plan national ou international.

« Tout le monde pense que les affrontements ont cessé dans le nord du Katanga, mais les combats continuent », a expliqué M. Barriquand.

« Même certains responsables politiques de Lubumbaski, la capitale régionale du Katanga, avouent ne pas savoir ce qui se passe dans le nord de la province », a-t-il ajouté.

On dispose de peu d'informations sur les combats qui se déroulent dans la région. Selon M. Barriquand, la mission MSF qui s'est rendue le mois dernier dans le village de Sonja, près de la localité d'Ankoro, a constaté que le village avait été incendié.

« Presque toutes les femmes du village avaient été violées », a-t-il expliqué.

Selon M. Juvenal Lungange, responsable des secours d'urgence pour Caritas, une ONG active dans la province du Katanga, les maisons ont été incendiées et les biens des populations pillés lors de l'attaque du 24 juillet sur Mitwaba, le principal village d'un territoire qui porte le même nom.

« Les 5 601 habitants du village de Kialwe ont fui vers Bunkeya et Sanke, deux villages proches du parc national Upemba, où les populations vivent sans aucune assistance humanitaire », a dit M. Lungange.

Selon lui, depuis le mois d'avril, quelque 10 000 personnes ont été déplacées, fuyant les combats qui opposent les forces armées aux miliciens Maï-Maï dans le territoire Mitwaba, et 10 000 autres ont fui le village Kialwe, situé à 80 km du territoire Mitwaba.

Mercredi dernier, la radio nationale a indiqué que des combats se déroulaient dans le village de Kikwiba, depuis le 21 juillet. Un réfugié a confirmé que ces affrontements opposaient les miliciens Maï-Maï à l'armée nationale.

Selon Radio Okapi, la station de radio des Nations unies, les miliciens Maï-Maï ont quitté leurs positions, dans le parc d'Upemba, pour piller les villages du territoire Mitwaba et massacrer au passage les populations civiles.

Toujours selon Radio Opaki, M. Pierre Sikwe, un fonctionnaire local, a indiqué que les Maï-Maï avaient attaqué, le 5 juillet, le village de Mufule et tué un directeur d'école. Le village de Mukana a été complètement incendié tandis que les villages de Kialwe et de Mumbolo l'ont été en partie.




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