La confirmation par la Cour suprême de justice de l'élection de Joseph Kabila à la présidence de la République a suscité, comme lors de la proclamation des résultats provisoires par la CEI le 15 novembre dernier, des manifestations de joie dans les provinces de l'est du pays, et a été accueillie avec un sentiment mitigé dans d'autres.
A Kisangani, dans la Province Orientale, la fête a éclaté aux alentours de 20h3O locales. Les habitants qui suivaient en direct sur les écrans de différentes chaînes de télévision l'arrêt de la Cour suprême de justice, se sont déversés brusquement dans les grandes artères de la ville pour manifester leur joie. Du coup, des klaxons des véhicules et motos retentissaient dans la ville, accompagnés des chants des piétons. Les manifestants, en provenance de toutes les six communes convergeaient vers le centre ville, scandant des slogans et chansons de joie pour leur président élu. Certains parmis eux portaient des effigies et banderoles de Joseph Kabila. Aucun incident n'était signalé à 22 heures. Les éléments de la police nationale congolaise ont été visibles pendant la manifestation à bord de leurs jeeps pour assurer la sécurité.
Même ambiance à Bunia, dans le district de l'Ituri de la même province. Plusieurs habitants de la ville se sont dirigés vers le quartier général de la Monuc. Au Maniema, la ville de Kindu bien que sans électricité a aussi fêté la victoire de Joseph Kabila. Les artères de trois entités communales de la place, Kasuku, Mikelenge et Alunguli, ont été prises d'assaut par des foules de gens fous de joie. Les plus jeunes s'étaient barbouillés le visage avec la farine de manioc. Quelques sympathisans de l'UN ont été apercus le long du parcours. Les uns acceptaient sportivement la victoire de Kabila, les autres disaient être derrière leur leader Jean-Pierre Bemba.
Par contre, à l'Equateur, c'est le calme plat qui a accuielli la sentance de la Cour suprême de justice. Des dispositions sécuritaires étaient prises par les autorités locales pour faire face à d'éventuelles manifestations. La population a vaqué à ses occupations à la tombée de la nuit. Débits de boisson, petits marchés du soir tant au centre-ville qu'à la cité et dans les quartiers périphériques, ont fonctionné normalement.
Par ailleurs, dans le cadre des dispositifs sécuritaires, tous les aéroports et aérodromes de l'Equateur sont fermés jusqu'à nouvel ordre. Selon le gouvernorat de province, cette décision prise depuis le 23 novembre dernier émane du ministère de l'Intérieur. Nénmoins, des vols réguliers peuvent être acceptés lorsqu'ils sont annoncés deux heures avant leurs attérissages dans un aéroport de la province.