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Le Congo/Brazza impose le « passeport », la RDC exige aux Brazzavillois le « visa » pour se rendre à Kinshasa

Le Potentiel - 21 mai 2014
Des familles refoulées de Brazzaville cherchant à rejoindre leurs proches le 24/04/2014 à l'entrée principale de l'ex- port Onatra à Kinshasa.
Des familles refoulées de Brazzaville cherchant à rejoindre leurs proches le 24/04/2014 à l'entrée principale de l'ex- port Onatra à Kinshasa. | Agrandir
La RD Congo, obligée de réagir à chaque coup tordu reçu de la République du Congo qui a expulsé à ce jour plus de 122.500 rd Congolais depuis le 5 avril 2014,  exige désormais le « visa » aux Brazzavillois contre le « passeport » imposé par le « pays frère ».

« Par un simple coup de téléphone, le préposé de l’immigration au Beach de Brazzaville a informé samedi dernier son collègue de Kinshasa d’une nouvelle disposition concernant l’entrée des Congolais de RDC au Congo-Brazzaville. Désormais, il faudra disposer obligatoirement d’un passeport », rapporte RFI mercredi 21 mai 2014.

Relevant que « Kinshasa exige de son côté un visa », la radio française ajoute que « personne n'est épargné dans cette surenchère qui crispe considérablement les relations entre les deux pays ».

« Cette mesure, appliquée dès dimanche 18 mai, n’a pas été négociée par les deux parties. Pourtant aux termes des accords existants, les ressortissants des deux rives désireux d’aller dans l’un ou l’autre pays doivent, en plus du laissez-passer, présenter, soit un passeport, soit une carte d’identité en cours de validité », s’étonne Kinshasa.

Selon RFI, « des ressortissants congolais de RDC ont été refoulés lundi de Brazzaville parce qu'ils étaient juste porteurs de la seule carte d’électeur qui fait office de carte d’identité ».

« Réplique de Kinshasa : comme il faut obligatoirement le passeport, donc il faut aussi nécessairement un visa. Ainsi les Brazzavillois, détenteurs d'un passeport non muni de visa, ont à leur tour été refoulés de Kinshasa. Ce jeu de ping-pong se poursuit », rapporte-t-elle.

Général Ndengué : « Un Etat, ce n’est pas de l’émotion »

Dans une interview publiée le 10 mai 2014 par le journal « Le Troubadour » paraissant au Congo-Brazzaville, le général de police de deuxième classe Jean-François Ndengué et directeur général de la police congolaise, a justifié l’opération « Mbata ya Bakolo » par le fait que, « pour vivre en République du Congo, il faut respecter les lois et les règles de ce pays ».

« Ceci dit, n’oublions pas qu’il s’agit aussi de relations entre deux Etats. Un Etat, ce n’est pas de l’émotion. C’est d’abord une exigence de rationalité. Au-delà des considérations statistiques, économiques et politiques, il s’agit, pour notre Etat, d’une urgence sécuritaire. L’opération +Mbata ya Bakolo+ s’inscrit dans cette logique. Pour vivre en République du Congo, il faut respecter les lois et les règles de ce pays », a-t-il affirmé.

A la question de savoir si « cette opération unanimement approuvée par la population ne fera-t-elle pas long feu? », il a « rassuré » les populations.

« Nous n’arrêterons pas cette opération tant que nous n’en aurons pas fini avec le phénomène Kuluna et l’immigration clandestine. Certes, l’immigration zéro est une utopie. Raison de plus pour rendre permanents la maitrise des flux migratoires, le contrôle d’identité des ressortissants étrangers, l’insertion que nous voudrions réussie des étrangers qui désirent ardemment vivre dans notre pays », a-t-il expliqué.

A propos de l’« heureuse initiative d’échange et d’information faite à la demande des autorités de la République démocratique du Congo », le chef de la police du Congo a indiqué que les délégués de Kinshasa sont allés à Brazzaville « dans un souci d’information, de compréhension et d’apaisement ».

« Il en est sorti deux affirmations essentielles. La première: nos hôtes ont convenu avec nous que le travail de contrôle des ressortissants étrangers et l’expulsion de ceux trouvés en situation irrégulière, relevaient de la souveraineté du Congo-Brazzaville, que rien ne pouvait nous le contester », a-t-il déclaré.

S’agissant de « la deuxième », le général Ndengué a dit qu’« il a été décidé, de commun accord, la mise en place d’une commission d’experts (police, diplomates, experts dans les questions d’immigration, etc.) pour définir les modalités et procédures d’expulsion des ressortissants de la RDC, en situation irrégulière, du territoire du Congo-Brazzaville ».

« Nous faisions déjà cela! On met ici des formes communément décidées. Mais sachez, pour votre information, que l’ambassade de la RDC a toujours travaillé avec nous. Les ressortissants de la RDC en attente de rapatriement sont nourris et voient leur dignité et leurs droits respectés. Le grand nombre de départs relève de la décision volontaire de ceux qui pensent qu’il est bien, pour eux, de repartir à Kinshasa », a-t-il ajouté.

« Initiatives » de la RDC

Le porte-parole du gouvernement de la RD Congo, Lambert Mende Omalanga, a déclaré mercredi 30 avril 2014 à Kinshasa que « la République démocratique du Congo n’a pas à émettre un quelconque jugement sur la légitimité des motivations des autorités de Brazzaville pour agir de la sorte ;  chaque pays a le droit de faire ce qu’il pense devoir faire pour réduire la délinquance et la criminalité sur son territoire ».

Ainsi, face au refoulement massif de ses ressortissants, le gouvernement de la RDC a pris « un certain nombre d’initiatives pour obtenir de nos voisins la cessation de ces abus flagrants ».

« Il vous souviendra en effet, qu’une délégation de niveau ministériel avait effectué le voyage de Brazzaville pour s’entretenir avec les autorités gouvernementales de ce pays voisin. Une autre délégation emmenée par le ministre des Affaires étrangères avait pu remettre un message du Président Joseph Kabila à son homologue du Congo Brazzaville Denis Sassou Nguesso », a rappelé le porte-parole du gouvernement de la RDC.

Alors, « à défaut d’obtenir l’arrêt des expulsions de nos compatriotes, parce que pareille décision relève de la souveraineté des Etats », Lambert Mende a révélé les « trois points convenus » entre Kinshasa et Brazzaville.

« Il a été convenu par les deux parties, (i) que les auteurs d’abus préjudiciables aux Congolais expulsés au sein des forces de sécurité du Congo Brazzaville soient punis, (ii) que les personnes de nationalité congolaise résidant régulièrement dans ce pays voisin ne fassent plus l’objet de tracasseries illégales et, (iii) que les principes du droit international et des droits élémentaires de la personne humaine soient scrupuleusement respectés », a-t-il révélé.


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